mardi 29 avril 2008

Du Judaïsme à l'Art en passant par la vue...

A certains moments de notre vie, nous sommes plus disposés à partir à la recherche de nos origines...

"Périple laborieux" : est-ce un pléonasme dans ce cas précis? Nous dirons qu'il s'agit de l'exception qui confirme la règle ici...

Parce qu'il est si difficile de voyager dans les profondeurs de ce qui a été "notre histoire", partir sur les traces de nos ainés, marcher dans les pas de nos "aïeux".

Voyage à travers le temps, envol à travers les siècles, histoire à travers des horizons tellement lointains...de ce que j'ai pu connaitre. Et pourtant on m'a transmis, et pourtant j'éprouve la nostalgie, celle de l'éloignement d'un pays, celle d'un temps révolu, d'un autre lieu, d'un autre "vécu", tant regrété par mes ainés, tant raconté toutes ces années.

Et je cherche mes repères à travers le temps, à travers mes pairs, à travers l'espace, à travers notre galaxie, dont on m'a tant fait le récit lorsque j'étais encore ainsi : enfant naïve et innocente; On me contait ceci : Hubert Reeves et ses milliards d'étoiles, Haroun Tazieff et ses volcans en éruption.

Ma vie à elle seule est une étoile filante, on me l'a confiée : j'en prends acte et j'en prends soin jusqu'à ce que je la rende à mon créateur. Je suis chargée d'être à la hauteur des espérances de mes aïeux mais aussi chargée de tant d'émotions que mon cœur est en éruption.

Portée entre l'Afrique du Nord, l'Europe et le Moyen Orient, je m'évade et j'implore le ciel de le laisser vivant, cet art qui me transporte, d'hier à maintenant, fait chavirer mon âme, mon corps s'y attelant, à prendre un tableau, et à faire de mes mains ce qui figure plus haut, gomme mes petits chagrins à coup de pinceau, pour laisser place au rêve, au spirituel, et au "beau", ce "beau" subjectif qui nous impressionne, qui nous laisse tout penaud, et nous illusionne, me donnant l'espoir d'atteindre le Mont Tsion.

J'écris et je m'allège sur un rythme d'arpège, je flotte : "tourne manège", en peignant tout de rouge, de noir, et de contrastes, le pays de celle qui me donna la vie, "Tunisie", un désert africain sur lequel je construit mes fondations et grandis au rythme de la pluie haletante de Paris...

Mais où suis-je donc alors? A l'intersection de ces ports : Paris, Sousse, Oujda, Jérusalem, d'abord, où est le commencement? Peut-être que je l'ignore... Je reste le résultat probant, voire le mélange hallucinant d'un voyage à travers le temps...